Quoi de plus beau de vivre dans un monde fait de choses transparentes ? L'Art, la musique, l'écriture, la littérature, le cinéma, la photographie sont là pour éclairer l'avenir, alors profitons en et vivons pleinement notre vie !

*Sauf mention contraire, les photos et les textes sont de moi, merci de respecter les droits d'auteur et de ne pas les voler.*

mercredi 27 juin 2012

Masculin Féminin

 Chantal Goya dans Masculin Féminin de Jean-Luc Godard


- Regardez-moi dans les yeux. A quoi vous pensez, là en ce moment, quand vous êtes en train de me regarder ? Regardez-moi.
- Ben à rien !
- Comment à rien, vous êtes bien obligé de penser à quelque chose, on pense toujours à quelque chose, là, quand vous me regarder.
- Ben je vous regarde.
- Là, toute suite, mais à quoi vous pensez, là, comme ça ?
- Et ben...
- Oui ?
- C'est quoi pour vous le centre du monde ?
- Le centre du monde ?
- Oui.
- C'est drôle, enfin on s'est jamais parlé, la première fois qu'on se parle vous posez des questions étonnantes.
- Non moi je trouve que c'est une question normale.
- C'est vrai.
- Allez, répondez-moi.
- Comme ça, l'amour je trouve.
- C'est drôle, moi je vous aurait dit, moi. Ça vous semble étrange ? Vous ne pensez pas que vous êtes le centre du monde ?
- D'une certaine manière, oui bien sûr.
- De quelle manière ?
- Comme ça, de vivre, d'être, de voir avec ses propres yeux, de parler avec sa propre bouche. De penser avec sa propre tête.
- Qu'est ce que vous pensez quand on vit tout seul, sans arrêt tout seul ?
- Non je crois que c'est pas possible, comme ça, non c'est pas possible, je veux dire on peut pas vivre, c'est ce que je disais, comme ça, sans tendresse, y'a de quoi se flinguer.
- Regardez-moi dans les yeux. Si je vous dit un jour que peut-être je vous aimerais ? Ça vous ferait plaisir ?
- Bien sûr que ça me ferait plaisir. Bien sûr."

 Masculin Féminin de Jean-Luc Godard

samedi 23 juin 2012

Au bord des tréfonds




Laisser sa place au temps. De rien faire. Ne rien tenter. Se laisser embarquer par la vie trop fluide qui valse dans nos bras. Exister. Exister sans rien faire, sans rien dire, juste rester présente à l'égard des autres. Mais les autres meurent, disparaissant quand on n'est plus là et viennent se morfondre dans un trou sans fond. Les autres n'ont pas besoin de notre solitude. Notre solitude n'a pas besoin des autres. Alors nous nous retrouvons seul. Seul en face du monde qui nous crie à l'aide de le laisser tranquille, de se trouver autre chose qu'une solitude funambulaire. Il n'est pas bon de rester trop en équilibre sur la vie. Elle est fluide, on peut s'y égarer sans peine quand on ne connait pas les ficelles du monde. Alors, inévitablement, on se noie. Dans l'abîme sans fin de l'existence humaine où l'on trouve cette suffisance extrême existant seulement au bord des tréfonds. Il suffit de presque rien. Juste d'une imagination incomparable à celle des autres.

mardi 5 juin 2012

De temps en temps, comme ça, je me fais des semaines cinéma

Moonrise Kingdom

Je ne sais pas pourquoi, je n'arrive plus à faire de critique sur mon blog de La dévoreuse de livres mais il y a  une chose que j'aimerais vous dire : il FAUT absolument aller voir Moonrise Kingdom, si ce n'est que pour les superbes images et les couleurs de ce film. Vous n'en reviendrez pas indem. 


De rouille et d'os

Il faut aussi aller voir De rouille et d'os, de Jacques Audiard, et Cosmopolis de David Cronenberg. Vous n'en reviendrez pas indem non plus, c'est autre chose, ils sont si différent les uns des autres ces trois là, mais allez les voir juste pour me faire plaisir !


Cosmopolis


A Dangerous Method également de David Cronenberg est aussi un beau chef-d'oeuvre.

A Dangerous Method


La cité des enfants perdus de Jean-Pierre Jeunet est tout autre chose, il date de 1995 celui-là contrairement aux autres ci-dessus qui sont en ce moment au cinéma.

La cité des enfants perdus

Bons films !