Quoi de plus beau de vivre dans un monde fait de choses transparentes ? L'Art, la musique, l'écriture, la littérature, le cinéma, la photographie sont là pour éclairer l'avenir, alors profitons en et vivons pleinement notre vie !

*Sauf mention contraire, les photos et les textes sont de moi, merci de respecter les droits d'auteur et de ne pas les voler.*

lundi 20 juin 2011

Rien qu'un voyage

Voyager.
Se perdre dans l'inconnu
Contempler la vie différemment
Et apprécier les anges qui nous tendent les bras.

Voyager.
A tord et à travers
Pour se dépayser jusqu'à l’écœurement
Et contempler la vraie vie de l'existence humaine
Faire voyager nos yeux, pour qu'ils découvrent des merveilles encore et encore
Sans cesser de s'étonner de l'étrangeté de la vie
Encore et encore
Des merveilles nourrissant nos pupilles
Une incessante curiosité
Que l'on espère ne pas voir mourir
Car la vie est une source inépuisable de découverte
Alors pourquoi cesser cette trop grande curiosité ?

La curiosité est un vilain défaut
Je ne suis pas d'accord avec ça.

Souveraineté du vide


"Vous seriez loin de votre vie. Comme toujours, n'est-ce pas : un état ordinaire, banal. Le corps irait tout seul vers l'abîme, avec l'élan acquis de l'âge. Et sous la fraîcheur du sang, une faiblesse, une cendre. Une nostalgie : l'âme. Malade, oui. Sans doute : malade. Le vrai nom de la maladie, ce serait l'enfance. Comme telle, inguérissable. Elle aurait aussi un autre nom : la vie. Ce ne serait en rien une vie intérieure, une arrière-vie, une clairière momentanément hors d'atteinte et dans quoi, par un clair matin, l'on pourrait pénétrer. Ce serait une maladie, voilà tout, et la conscience que vous en auriez serait aussi bien la conscience de l'insuffisance profonde de tous les remèdes.
Un jour, dans cette absence égale, chronique, vous recevriez ces lettres, trois lettres. L'apparence serait celle d'un livre. L'auteur, ce serait vous, c'est-à-dire un autre. Un passant. Une ombre, lointaine. Personne.
"

Christian Bobin, Souveraineté du vide Lettres d'or

vendredi 17 juin 2011

Silence

Une forêt de bruit. Un capharnaüm incessant qui ne s'arrête jamais. Et le cœur. Le cœur de la nuit qui se tient devant la porte close, la porte qui n'est plus qu'un bout de bois dans cet univers de bruit. Je contemple le vacarme qui ne cesse de geindre, mes oreilles ne sont plus que deux loques de peaux qui n'entendent rien.
La pluie de brouillard de connait plus le silence. Elle s'échauffe, s'étire et danse parmi le vacarme qui hante nos esprits. Chassant la pureté du silence. Lui, n'est plus rien qu'une illusion morte dans l'imaginaire du monde. L'univers s'est transformé en grand désordre désordonné. La vie s'élance à plein poumons, elle déploie ses grandes ailes multicolores pour apprécier la danse du bruit. Zizanie dans l'air. Le vacarme se fait trop grand pour transformer le silence en bouillie de mots. La vie se fait trop petite pour accueillir ce capharnaüm de ses grands bras ouverts. Ses bras sont trop petits, ils ne peuvent recevoir cette zizanie dans leur cœur. Confusion. Désastre. La Terre s'emballe, s'époumone de ses mots argentés, ces mots qui n'ont plus de sens dans ce fracas de désastre.
Explosion de colère. Brouhaha de mots. Ils ne savent que faire, eux, ces êtres de papier qui n'ont pas la force de rire de ce vacarme trop grand pour leurs petites lettres noires. Alors ils restent confusément immobilisés dans l'écorce de papier, ne sachant que faire pour arrêter cette cacophonie de bruit.

mercredi 15 juin 2011

Pensée d'un géant de bois


L'oncle le géant regarde la vie qui lui fait face en pensant à sa nièce la petite géante. La vie l'a figé à jamais dans le marbre, enduit de peinture jusqu'à la mort. Il pense.
Il pense à ce qu'il va devenir, marionnette géante, immobilisé dans un mur tombé de nul part,

sur Nantes.

mardi 7 juin 2011

Chile


Le Chili prend forme dans ma tête. Je vais partir le 23 juin, dans une famille composée d'une mère, d'un fils de 23 ans et d'une jeune fille de 17 ans, à Santiago, la capitale. Une ville, une grande ville. C'est bientôt. Je vais partir ma valise en main, des gros pulls en poche et une écharpe autour du cou. L'hiver. L'hiver m'attend au creux de ses grands bras froids. L'hiver chilien m'attend avec toute sa générosité. L'hiver chilien va être bien.
Deux mois. Je rentrerais le 16 aout alors ne vous inquiéter pas, je ne pars pas pour toujours. Mon retour sera joyeux, triste et plein de merveilleuses merveilles. Des photos plein les poches et de très belles choses à vous raconter. J'espère. Ne vous inquiéter pas. Je vous ferais vite part de mon voyage, et comme cadeau, des tonnes de photos. J'ai hâte maintenant. J'ai tellement hâte. Après une véritable angoisse, mêlée de flou intégral car je ne connaissais pas ma famille d'accueil, enfin, ce sont des grands mots puisque je ne connais pas réellement ma famille chilienne, je leur ai juste écrit derrière mon ordinateur.
J'ai hâte, j'ai hâte, j'ai tellement hâte ! Soy muy impacienta de vosotros rencontrar. Voici ce que je leur ai écrit, à eux trois, à cette petite famille qui m'a l'air d'une réelle gentillesse.
Les chiliens sont vraiment très gentils m'a dit ma prof d'espagnol. J'espère qu'elle dit vrai :)

Vamos al Chile !! Viva el Chile !!

Petite


La vie, il faut la saisir, s'accrocher à ses grosses branches pour ne pas tomber. Elle est cruelle, ma petite, la vie est sans pitié pour ceux qui ne savent l'entretenir. Alors il faut tenir. Coûte que coûte.
Coûte que coûte pour que cette vie ne nous tombe pas dessus, comme la pluie quand elle se montre violente, comme la pluie quand elle nous montre ses grands airs de reine, en laissant tomber dans l'ombre des sacs de pluie trop grands pour notre petite taille de fourmi. La vie est comme la pluie : impardonnable. Ne fais jamais d'erreur petite, la vie peut-en coûter. Il faut savoir la profiter pour vivre, sinon tu tomberas. C'est le principe de la vie.

Petite, regarde tes yeux, ils pleurent. Ne pleure pas, car la vie est bien trop grande pour pouvoir la regretter.
Regarde autour de toi, il y a les rêves qui te tendent les bras, les rêves et l'échappatoire sauvage du temps et de la littérature, du cinéma et de la créativité. Il faut savoir rêver pour ne pas rester trop terre à terre. Sans rêves, la vie ne vaut pas d'être vécu, sans rêve, la vie n'est plus rien, qu'un énorme bloc de pierre qui nous bloque le passage.
Sans échappatoire, tu seras malheureuse ma petite, et tu ne t'en sortira pas pour vivre. Je ne te parle pas de drogues, d'alcool ou autres échappatoires chimiques. Non, enlève vite ça de ton imagination. Tu peux te détruire et la vie ne pourra plus rien faire pour toi. Alors n'efface pas ton corps avec ce type d'échappatoire. Surtout pas.
Les échappatoires dont je te parle, moi, sont le rêve, l'ambition, la créativité, le cinéma et la littérature, la musique. Et l'amour. Tout cela te sera d'un immense secours, petite, si tu ne veut pas sombrer dans la grisaille de la vie.

Et l'humour, petite, l'humour est vital dans ce monde trop terre à terre. L'humour te sortira de toutes les misères du monde. Le rire est la vie. L'humour est ton ami. Utilise-le sans modération.

Ne regrette jamais rien, ni personne, ni quiconque.
Jamais.
Laisse-toi défiler comme cette rivière qui avance continuellement. Avance et ne recule pas.

Ne recule jamais.

C'est comme ça que tu apprécieras la vie. Ou du moins les grandes lignes.

dimanche 5 juin 2011

Un ange passe...


Aux deux zozos qui se reconnaissent sur ces photos ;-)