Courir à perdre la raison, c'est toute une histoire. Il faut savoir penser, agir d'une façon telle qu'elle serait improbable aux yeux de tous, et vomir, vomir la joie de courir sur une terre qui est nôtre, sur un sol devenu maculé par notre propre déjection. Je suis sale. Je cours la nuit, je me réveille le matin. Je suis sale. Sale des songes qui envahissent mon cœur. Alors la vie continue de couler sans qu'elle n'est rien demandé à personne - c'est propre de la vie ça, personne ne lui dit d'arrêter sa cadence, elle n'écoute pas, elle n'en fait qu'à sa tête. En courant sur le gravier, la vie ne m'a pas rappelé à mon devoir. J'ai continué de courir, la vie a continué d'avancer. Sans s'arrêter.
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